Je suis de retour
au camping de mon enfance
Celui où j’ai
passé tous mes étés,
Le temps
est un silence,
la brise du
Lac-St-Jean est fraîche,
on entend
le pic-bois et ça sent l’épinette
Le sable
sous nos pieds est si doux, si chaud
marcher pieds
nus…
Et mes parents
qui s’aiment,
ils nous
donnent de l’argent pour qu’on les laisse tranquilles.
Maintenant
je comprends…
On va au
dépanneur s’acheter des popsicles
Ma sœur choisit
un orange et moi un mauve
Légères comme
l’air, on savoure la vie,
Les doigts
collants, la bouche tachée et les cheveux gommés.
On court
jusqu’au parc où on s’amuse avec des riens
Des brindilles, des déchets
et des
insectes qui tracent le sable de leurs chemins,
De tous nos
sens, on découvre la vie, au soleil,
Avec cet
émerveillement renaissant
qu’ont les enfants
De retour à
la roulotte, un jeu de société sur la table,
Mais la boite est vieillie,
Quelque chose
n’est plus comme avant
et je réalise soudainement...
Le temps
passe et nous échappe
Le temps
fuit, et, de nous, s’enfuit.
Heureusement, nous avons les enfants
sur le
chemin de nos vies,
qui sont
le meilleur remède au temps